« Au début du XXe siècle, en Grande-Bretagne, pays qui se veut un modèle démocratique, les femmes sont privées du droit de vote. Dans le nord de l’Angleterre, à Manchester et dans les villes cotonnières, des ouvrières se mobilisent : ce sont les suffragistes radicales. Elles ont l’égalité chevillée au corps. Nombre d’entre elles sont impliquées dans les trade-unions, les églises ouvrières, les coopératives, le mouvement pour l’éducation des adultes. Le 1er mai 1900, elles lancent une pétition pour le droit de vote des femmes auprès des ouvrières du coton, qu’elles vont rencontrer dans toutes les usines, y compris les plus petites filatures. Elles recueillent 29 359 signatures. C’est le début d’un combat qui dure jusqu’en 1914.
Leur lutte pour le suffrage s’inscrit dans un combat plus vaste pour l’émancipation des femmes : pour de meilleures conditions de travail et contre les inégalités salariales ; pour le droit des filles à l’éducation et des épouses au divorce ; pour l’égalité des droits avec les hommes pour la garde des enfants ; pour l’émancipation ouvrière et le socialisme. Le militantisme lui-même est un combat pour ces femmes qui doivent tout à la fois élever une famille et gagner leur vie. Quand la guerre éclate, les suffragistes radicales sont antimilitaristes et pacifistes.
Jill Liddington et Jill Norris, deux historiennes féministes britanniques, retracent ici ce combat oublié. Ce classique de l’histoire des femmes, initialement paru en anglais en 1978, largement diffusé outre-Manche, est enfin disponible en français.
La traduction a été réalisée par Laurent Bury, professeur de littérature anglaise à l’université Lyon 2 – Louis Lumière. L’ouvrage est préfacé et annoté par Fabrice Bensimon, qui enseigne l’histoire et la civilisation britanniques à l’université Paris-Sorbonne. »
560 pages – 17 euros – A commander LA