Plus de 30 personnes ont été tuées par les forces de sécurité qui ont pris d’assaut le principal camp de manifestation de la capitale, Khartoum, lors du massacre le plus brutal depuis le renversement du président Omar al-Bashir.
L’Association des professionnels soudanais (ASP), l’un des principaux groupes d’opposition qui a organisé la révolution soudanaise qui a débuté en décembre, a déclaré que la répression de lundi équivalait à un « massacre sanglant ».
« Nous tenons le Conseil militaire de transition (TMC) responsable de ce qui s’est passé ce matin », a déclaré la SPA, faisant référence au conseil militaire au pouvoir, qui dirige actuellement le pays.
Les révolutionnaires ont appelé les gens à participer à des marches nocturnes et à bloquer les principales routes dans le cadre de la «désobéissance civile totale» afin de «paralyser la vie publique» dans le pays nord-africain.
Le Comité des médecins soudanais a annoncé lundi que le nombre de morts, qui inclut au moins un enfant, est en augmentation et qu’il est difficile de compter dans la zone de sit-in située à l’extérieur du complexe militaire de Khartoum.
Le groupe a déclaré que des centaines de personnes avaient été blessées, principalement par des coups de feu, et que, selon des témoins, des cadavres de manifestants abattus auraient été abattus dans le Nil, près du site du sit-in de la manifestation.
Des témoins ont déclaré que le principal sit-in à l’extérieur du ministère de la Défense avait été autorisé par les forces militaires répressives. Des images diffusées sur les médias sociaux ont montré des scènes chaotiques de personnes fuyant dans les rues alors que des rafales d’armes à feu soutenues retentissaient dans les airs.
Les manifestants ont envahi les rues ailleurs à Khartoum et au-delà, posant des barricades et des barrages routiers faits de pierres et de pneus en feu.
Le comité de médecins a déclaré que les forces de police, poursuivant les manifestant-e-s, avaient ouvert le feu à l’intérieur de l’hôpital East Nile de la ville.
Un autre hôpital situé à proximité du site du sit-in a été encerclé et des volontaires empêchés d’y accéder.
Les manifestants sont restés dans les rues pour contraindre, après le renversement d’Omar el-Béchir, le TMC à renoncer au pouvoir le plus tôt possible.
Les révolutionnaires soudanais-e-s ont fermement affirmé leur opposition à une répression/oppression de plus en plus forte de la part de l’armée et d’autres forces contre-révolutionnaires commises en toute impunité.

Source : https://www.amwenglish.com/

Traduction : Rebelle ta vie !